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Sorti le 26 novembre 2012 "O Filles de L'eau" est le nouveau cd de Nolwenn Leroy.
J'étais curieux de découvrir ce disque deux ans après l'immense succès du cd "Bretonne".
Nolwenn cette fois a décidé d'écrire de nouvelles chansons dédiées aux filles de l'eau c'est à dire les sirènes et les femmes qui ont un lien avec la mer.
Des chansons originales donc qui n'ont plus rien à voir avec la musique traditionnelle ou avec des reprises de chants ayant rapport avec la Bretagne ou L'Irlande.
Comme expliqué dans divers interviews, Nolwenn Leroy rappelle cependant ses racines bretonnes et son attachement aux sonorités celtiques.
Elle avait d'ailleurs déjà incorporé dans certaines chansons de la harpe et de la flûte bien avant d'enregistrer "Bretonne".
"O Filles de L'eau" est donc un album dans un style "pop-variétés" où l'on entend entre autre des instruments traditionnels.
Comme le dit l'expression "never change a winning team" , Nolwen Leroy a de nouveau confié la réalisation de ce cd à Jon Kelly.
Et Jon a engagé a peu près les mêmes musiciens pour l'enregistrement :
Emre Ramazanoglou (batterie et programmations),
John Paricelli (guitare, bouzouki, banjo),
Ruth Wall (harpe celtique),
Andy Cunning (accordéon)
Sam Dixon (basse)
Matt Johnson (claviers, programmations),
Boo Hewerdine (guitares, vocaux)
Olivier Kraus (violon, alto, violoncelle)
Ciara Newell (vocaux)
Plus les deux "celtes" de l'étape :
John Mc Cusker au fiddle
et Mike Mc Goldrick aux flûtes et uilleann pipe.
Co-écrit avec Christophe Miossec, "Davy Jones" évoque un personnage légendaire du monde marin.
Chargé de veiller sur les âmes des personnes décédées en mer, Davy Jones est cette fois aux prises avec une sirène.
J'aime beaucoup les diverses intonations de la voix de Nolwenn sur ce titre.
Low whistle, fiddle et pipes donnent une habillage folk à cette musique.
Le single "Juste pour me souvenir" est rapidement devenu un succès.
Une musique très entraînante avec des temps forts et des passages plus doux.
Un morceau commercialement très bien construit et très agréable à écouter
Avec là aussi un bon équilibre entre instruments acoustiques et électriques.
"...juste un peu d'eau sur les lèvres
juste pour me souvenir
de ce dernier baiser amer
juste avant de t'enfuir.
...Dis-moi juste que tu es ici
sous l'océan enfoui
dans les bras d'une sirène qui
te chantera toute la nuit,
te chantera toute la nuit..."
(Nolwenn ici avec ses musiciens de scène : Robert Le Gall, Kevin Camus, Michel Cocherman, Fred Renaudin)
Dix titres sont chantés en français, deux en anglais et un en breton.
"Homeland" sur une musique majestueuse où on entend beaucoup de claviers.
Et "Limitless" où j'apprécie particulièrement la puissance de sa voix bien soutenue par la batterie et les percussions.
"Athès" est donc le seul titre en breton, une chanson qui a été écrite par Gwennyn.
Nolwenn a croisé la chanteuse Gwennyn sur des plateaux télé en Bretagne.
Sur scène, elles ont un musicien en commun, Kevin Camus qui joue de l'uilleann pipe (cornemuse irlandaise) et des whistles (flûtes).
"Ahès" et le second nom de "Dahud" la princesse qui, dans la légende de le ville d'Ys, ouvrit les portes
de la digue libérant ainsi les flots qui engloutirent la ville.
Dans "Ophélia" le piano se pose sur la voix de Nolwenn puis la musique se fait plus forte par moments.
"...ne me retiens pas...je retourne à la mer, je retourne à la mer..."
"Sixième continent" est assez rythmé avec un bel apport de la harpe, de la flûte et du bouzouki.
"...Sirène se plaint
hurle chagrin
jamais un bateau ne vient...
...Toujours elle a peur
toujours elle implore
Toujours. Elle chante, la la la la..."
un refrain très entraînant qui se termine comme une sorte de reel irlandais.
J'aime bien l'émotion qui se dégage de la voix de Nolwenn dans "j'ai volé le lit de la mer".
Un titre sur lequel il y a un très bon arrangement des "cordes".
"...ne te moque pas
si j'ai volé le lit de la mer
je l'ai gardé tout au creux d'un flacon de verre
c'est ton odeur d'iode et d'ambre
que j'ai emprisonnée.
Ne te moque pas
c'est pour ne rien oublier..."
Dans un style un peu "bues" le titre "A la vie à la mort" souligne que l'amour aide à traverser les épreuves et que les rêves à deux rendent plus fort.
"Aux filles de l'eau" rend également hommage au courage des sirènes.
"...Aux filles de l'eau
qui où qu'elles aillent se lancent à fond
dans la bataille..."
"Sur mes lèvres" est une chanson d'amour très poétique.
A propos de quelqu'un qui voyage beaucoup mais ne se plait nulle part.
"...sur mes lèvres il marche comme les dieux
sur mes lèvres s'imagine au milieu
sur les lèvres qu'il vient de m'inventer
il semble comme gagné par l'obscurité..."
"Tout a une fin" plus dans un style "variétés" avec beaucoup de claviers et de "cordes".
"...tout a une fin, surtout les grands, grands, grands
et ces puissants n'y penvent rien, rien, rien..."
Le titre "D'émeraude" termine le disque.
Une chanson à propos du temps perdu et des amours perdus avec de belles images descriptives.
Whistles, claviers et percussions clôturent cet album en beauté.
Merci à toi Nolwenn pour cette belle création.
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