Il y a quelques années, j’ai été un peu triste en découvrant le cd “Choice language” produit en 2003 par le groupe Capercaillie.
Dans ce très beau disque, Capercaillie reprend quatre titres du groupe « Ossian » lui rendant ainsi un très bel hommage.
Guitariste de grand talent, Tony Cuffe a démarré dans la musique traditionnelle dans les années ’70.
Avec Sean O’Rourke, Alan McLeod et Mike Ward (tous deux ex. membres des Tannahill Weavers) il fonde le groupe « Alba » en 1978.
Un an plus tard, il devient membre du groupe « Jock Tamson’s Bairns ».
Jock Tamson’s Bairns est un autre groupe acoustique écossais qui joue du traditionnel.
Composé de Norman Chalmers, John Croal, Jack Evans, Ian Hardie, Adam Jack et Rod Paterson ce groupe existe toujours actuellement.
Mais en 1980, Tony décide de rejoindre le groupe Ossian où il remplace le chanteur Billy Ross.
Ossian, qui a été créé vers la fin des années ’70 connaîtra son heure de gloire dans les années ’80 suivant ainsi les traces d’autres groupes phares comme les Tannahill Weavers ou le Battlefield Band.
A l’époque d’Ossian, Tony était également fort apprécié comme chanteur.
Sa voix à la fois grave et émouvante a enchanté tous les amateurs de chansons entraînantes ou de ballades mélodieuses.
Sur l’album « Seal Song » on est par exemple charmé par la beauté de « The road to Drumleman » ou exhalté par un titre comme « Corn Rigs » qu’on a envie de chanter à son tour.
Pareil sur « Dove across the water » avec des titres comme « Braw sailin on the sea » ou « Tae the beggin ».
Et ainsi de suite car des titres comme « « I will set my ship in order », « Neath the gloamin star at e’en » ou « Jamie Raeburn » sur les disques suivants sont tout simplement fabuleux.
Vraiment, c’est à l’époque d’Ossian que j’ai le plus appris à apprécier ce fabuleux musicien qui en plus de la guitare jouait aussi du tiplé de la whistle et de la harpe celtique.
En 1988, Tony Cuffe sort son premier album solo « When first I went to Caledonia ».
Ce disque confirme à la fois ses qualités de chanteur et de musicien.
Sur cet album, on peut mieux encore apprécier ses talents de guitariste.
Son style magnifique lui permet d’interpréter des morceaux d’habitude réservés à la cornemuse ou au fiddle.
Il y a aussi dans ce disque une série de compositions.
A ne pas rater pour tous les amateurs de guitare !
En 1989, lui et sa famille décident d’aller vivre au Massachussets (USA) à Arlington (près de Boston)
Là bas, Tony Cuffe sera reconnu comme un brillant interprète de la musique traditionnelle.
Jouant en solo et collaborant avec la crème des musiciens folk basés aux Etats Unis.
Aux U.S.A. il collaborera avec « The Windbags » puis aussi avec Fred Freeman « The Complete songs of Robert Burns » , Jerry O’Sullivan (The Gift) ainsi que Julee Glaub et Jennifer Cutting.
Atteint par le cancer en 2001, Tony eut dans l’idée d’enregister un autre album solo.
Il travailla chez lui à la réalisation de ce cd.
Regroupant des enregistrements plus anciens et de nouveaux titres, Tony donna les instructions pour la réalisation de ce disque qui fut mixé à Edimbourg.
Le disque « Sae Will We Yet » fut produit en 2003 par Greentrax Recording selon les volontés du défunt et de sa famille.
Un très bon prolongement (avec des titres maginifiques comme « the burning of the piper’s hut » ou la reprise de « The road to Drumleman » ) de la carrière d’un fameux embassadeur de la musique écossaise.
Grand merci à toi Tony !